Dans nos précédentes des nouvelles à lire, nous avons mentionné le cas d’un propriétaire de restaurant qui est bien connu dans la ville D’Agadir pour les nombreuses escroqueries perpétrées contre ses collègues, y compris la saisie de deux locaux dans les complexes de Tawada et Tamlelt, après avoir usurpé ses associés.
Il en détient trois pour différentes entreprises et s’arrange pour y travailler tourner son personnel afin de se dérober de la souscription à la CNSS et le SMIG requis, sans parler de l¹hygiène défaillante. Sa dernière victime n¹est autre que le ressortissant marocain qui avait tenu la restauration au SIFEL 2007 dont on a, auparavant, couvert les péripéties de cette nouvelle escroquerie caractérisée par un vol délibéré. Maintenant, l¹affaire est entre les mains de la justice et fait également intervenir de nombreuses personnalités aussi bien nationales qu¹étrangères plaidant en faveur du jeune émigrant qui s¹est fait vilement avoir par ce pseudo-restaurateur. Le comble, c¹est que cet investisseur dynamique et ambitieux, qui avait intégré son pays pour y monter des projets d¹envergure, jure maintenant de ne plus tenter des aventures dans le bercail après cette supercherie dont il fut lâchement l¹objet. Ce fait qui peut paraître anodin et fortuit donne beaucoup à réfléchir et présente, en fait, un échantillon significatif du secteur de la restauration qui connaît des anomalies saillantes auxquelles contribuent sensiblement les autorités locales par leur soudoiement et démission.
Là où il fait «bon vivre», des agents d¹autorité se remplissent gracieusement la panse en crevettes royales et se rafraîchissent le gosier en boissons alcoolisées, tout en se frottant les mains en fin de soirées, les poches bien pleines. Ces coins sont connus de tout le monde, en particulier certains de ceux qui bénéficient des autorisations de cabarets où on peut très vite récupérer les dépenses «extra», alors que ces locaux autorisées ne répondent nullement aux cahiers des charges. Certains sont tellement exigus que l¹on traverse la cuisine pour accéder au «concert» assourdissant. D¹autres qu¹on peut appeler restau-sexy sont publiquement ouverts au proxénétisme béat et sont soupçonnés de s¹adonner à la contrebande et même au trafic de drogue, notamment au complexe Tawada où émergent des énergumènes arabes et asiatiques fort douteux
Bien d¹autres encore multiplient les services dans une même boîte, avec snack, pizzeria, glacier, bar, café, salon de thé, boulangerie, pâtisserie, cabaret, restaurantŠ, particulièrement un fameux local situé à l¹avenue Hassan II et dont le propriétaire a eu, dernièrement, «l¹idée géniale» de créer un restaurant du «c¦ur», alors qu¹il vend à 1,30 DH «la parisienne». Drôle de c¦ur ! Le tout, une vingtaine dans les diverses zones de la ville, du front de mer à l¹avenue Hassan II, évolue en outrepassant les clauses prévues. Ils commencent leur tintamarre bien avant dans la journée et finissent très tard, en vendant des plats à la hâte à des prix «cassants», car les boissons compensent bien les choses. Pendant ce temps, leurs collègues avoisinants trouvent toutes les peines du monde pour écouler des menus bien soignés et richement entretenus. La concurrence est déloyale si l¹on sait que les cabarets ouvrent la journée, alors qu¹ils ne peuvent le faire qu¹en fin de soirée, sans parler des dispositions légales qui leur font défaut. L¹association des restaurateurs, échouée entre les mains de présidents bien en deçà des responsabilités assumées, est loin de répondre aux doléances et d¹assainir le secteur ravagé par les pratiques corruptives et les transgressions des règlements en vigueur. Une enquête impartiale et vigoureuse de la part des décideurs de haut niveau s¹impose pour mettre fin à l¹anarchie et la déchéance et protéger toutes les bonnes volontés qui oeuvrent dans le respect et la légalité. Il est bien évident que cette enquête, si elle a lieu, mettra au clair toutes les infractions qui frappent le secteur et participera potentiellement à sa promotion.