Le «Comité spécial chargé du Sahara marocain» (CSCSM) a dénoncé avec force, dans une lettre ouverte à la secrétaire d’Etat américaine, Mme Condoleeza Rice, le tenue du congrès des séparatistes du Polisario à Tifariti, qui «constitue un défi au Conseil de sécurité, qui avait dans le paragraphe 2 de sa résolution 1783 d’octobre 2007 appelé les parties à créer une atmosphère propice au dialogue et au succès des négociations en cours».
Qualifiant ce nouvel acte de «manoeuvre supplémentaire visant à torpiller le processus des négociations en cours et à altérer la dynamique positive engendrée par l’initiative marocaine d’autonomie, conforté par les dernières résultions (1754 et 1783) du conseil de sécurité», le CSCSM demande à Mme Rice une «dénonciation ferme de ces agissements contraires à la légalité internationale et menaçant la paix et la stabilité dans toute la région».
«Ce simulacre de congrès est, en réalité, pour nous Marocains sahraouis, une action visant à entretenir un mythe de représentativité que le mouvement séparatiste ne peut détenir car la qualité de représentativité est le corollaire d’une expression démocratique (allégeance, consultation, élections…)», souligne le CSCSM, ajoutant que «sur cette base, le Polisario qui, au mieux, ne représente qu’une fraction limitée et minoritaire de la véritable population sahraouie, ne peut en aucun cas prétendre à une représentativité légale puisque l’ensemble de la population des provinces du sud du Maroc participe pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle du royaume».
La population sahraouie, poursuit la lettre, est dignement représentée «au niveau des différentes institutions locales (Conseils municipaux, Conseils provinciaux, Chambres régionales, Conseils régionaux…) et nationales (Chambre des représentants et Chambre des conseillers), ainsi que par le Corcas».
Pour le CSCSM, qui rassemble des Sahraouis marocains résidant en Europe, cet acte de provocation est aussi une «violation grave et caractérisée du cessez-le-feu proclamé en 1991, sous la surveillance de la Minurso, sans cesse répétée, conduisant le Polisario dans une stratégie de défiance systématique de la légalité internationale».
«Le déplacement de centaines de personnes venant de l’Algérie et leur encadrement par des éléments militaires, habillés en civil pour la circonstance, caractérisent cette violation», déplore-t-on de même source.
Le CSCSM dénonce également la violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ainsi que les conditions déplorables et misérables dans lesquelles vivent des centaines de séquestrés, privés de leur dignité humaine et de leurs droits les plus élémentaires à la circulation et à l’expression.
Les parties qui ont appuyé cette manifestation honteuse «mettent en péril la vie de ces séquestrés, dont la situation est déjà singulière, puisqu’ils n’ont jamais été identifiés ou recensés par le HCR», indique le CSCSM.
«Elles assument également une responsabilité directe dans le détournement de l’aide humanitaire, fournie par la communauté internationale, pour les dernières nouvelles de cette opération de pure propagande», note-t-il, affirmant qu’avec la large autonomie proposée par le Maroc, le royaume offre une «chance historique pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve ce dossier».
«Cette proposition est unanimement considérée par la communauté internationale comme une solution équitable et réalisable. C’est pourquoi, nous dénonçons avec la plus grande fermeté» la tenue de ce congrès, souligne le CSCSM qui lance un «appel solennel à l’arrêt de tels agissements et à la libération des populations séquestrées dans les camps de Tindouf sur le sol algérien, lesquelles n’aspirent qu’a leur liberté et le retour à la mère patrie».
«Comme vous le savez, le Maroc s’est engagé, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans un processus de modernisation de ses institutions et de développement économique, social et culturel. Le Maroc s’attache aujourd’hui à consolider cette mutation et surtout à régler d’une manière pacifique et pérenne ce conflit, et par delà l’avènement du grand Maghreb», conclut la lettre.